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Critique de la philosophie d’Alain Badiou : de l’anarcho-maoïsme au surréalisme individualiste et aux superstitions religieuses

Critique de la philosophie d’Alain Badiou : de l’anarcho-maoïsme au surréalisme individualiste et aux superstitions religieuses

De l’anarcho-maoïsme au surréalisme individualiste et aux superstitions religieuses

Une critique de l’hypothèse communiste d’Alain Badiou (1)

Vendredi 8 décembre 1391  –  28 décembre 2012


Issa Safa

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Si Fukuyama a déclaré la fin de toute alternative au capitalisme avec l’effondrement de l’Union soviétique et d’autres pays socialistes avec la thèse de la « fin de l’histoire », Alain Badiou voit dans l’effondrement de l’Union soviétique le signe de la fin de l’histoire du communisme. basé sur le parti communiste et la formation d’un État socialiste (hypothèse communiste). Pg. 189) La troisième étape de la vie du communisme, dont il se considère comme l’un des théoriciens de cette étape, devrait procéder en s’appuyant sur le « parti communiste » personne”. que diriez-vous Comment? Cette personne devra occasionnellement tenir des réunions avec plusieurs personnes, par exemple dans un quartier en périphérie de la ville. Mais la séance doit être « éternelle en même temps que la temporalité ». Si ces mots peuvent faire comprendre à l’étudiant de première classe de philosophie son objectif, il a atteint son objectif. Il n’y a aucun doute sur le caractère temporaire de la réunion de plusieurs personnes sans donner suite aux réunions futures, sans déterminer le sujet de la suite. Badiou est conscient que si les concepts de travail et de programme continus se concrétisent, la communication avec des personnes partageant les mêmes idées apparaîtra certainement et alors la nécessité de “faire la fête” surviendra. Mais pour éviter cette suite nécessaire et son effet, il se réfugie dans la « métaphysique » : « La séance doit avoir en même temps le caractère d’« éternelle ». Éternel n’est ici rien d’autre que la conception métaphysique du temps. Mais pourquoi la réalité devrait-elle se manifester par le canal de « l’imagination » ? Badiou nous renvoie ici au psychologue Jacques Lacan pour clarifier ces notions. C’est-à-dire les trois étapes de Lacan dans le sujet, qui sont réelles, imaginaires et symboliques. Selon Lacan, « le vrai » est impossible. Le symbolique est la capacité de présenter et de montrer. L’imagination est un tout unifié et n’est possible que par des moyens symboliques. “Séminaire Lacan du 5 février 1964”

“Le combattant doit attendre l’événement. L’événement est une surprise. Si ce n’est pas le cas, ce sera un événement forcé dans l’histoire de l’État. » La question est de savoir comment se préparer à la surprise. Le concept de surprise utilisé par Badiou est également emprunté à Jacques Lacan. “Nous proposons de nouvelles possibilités”, affirme Badiou à propos de la préparation d’une surprise. (Hypothèse communiste p. 201). Selon Badiou, la participation aux élections, même dans les pays les plus démocratiques, est une participation à la formation d’un « nouveau gouvernement ». Selon lui, « l’abolition de l’État », terme employé par Lénine pour parler de gouvernement et de révolution, devrait être un principe visible dans l’activité politique. Bien sûr, ils oublient délibérément que Lénine voulait dire l’abolition de l’État, l’abolition de l’État capitaliste et l’établissement d’un État ouvrier, et ce n’est qu’au stade de la transition de l’État socialiste au communisme que l’État se tait. Je reviendrai sur la question de l’État ouvrier dans le résumé final des idées de Badiou. Mais permettez-moi de dire ici que Badiou attache une grande importance aux marginalisés et à leur rôle dans la lutte. À mon avis, les pamphlets du prolétariat sont son moteur. Une force prête à participer à un mouvement aveugle. Le sens que donne Badiou du terme « occurrence » est ambigu. Bien sûr, en participant aux élections, Badiou a violé son opinion et lors des élections grecques de 2012, il a rejoint d’autres qui voulaient participer aux élections et voter pour le parti Syriza et non pour le Parti communiste en Grèce.

Mais quel est le sens de ce mot central « occurrence » dans les théories de Badiou ? Badiou se considère comme communiste, partisan des idées de Marx, Lénine, Staline et Mao. Par conséquent, chaque lecteur attend de lui qu’il exprime et définisse l’événement dans le cadre du matérialisme historique. Le contraire est vrai, selon Badiou : « L’histoire n’existe pas et les mondes sont brisés, et donc elle existe » (Théorie communiste p. 190). Les déterminants peuvent également être contradictoires. L’événement de Badiou est distinct de la relation de cause à effet et dit « intrinsèque ». Sa logique est en elle-même et non une continuation ou une racine de conditions réelles et matérielles. L’événement est l’interruption de l’histoire. Ce concept de coupure historique selon Badiou est très probablement emprunté à Walter Benjamin et constitue une thèse contre l’opinion de Marx : « Les humains sont les créateurs de leur propre histoire, mais pas selon leur propre volonté et dans les circonstances qu’ils ont choisies. ils sont confrontés à la situation actuelle héritée du passé. Les rituels et les traditions de toutes les générations mortes pèsent comme une montagne sur le cerveau des vivants. (Introduction au 18 brumaire de Louis Bonaparte) Contrairement à l’imagination des lecteurs, il serait vain d’essayer d’entraîner Badiou vers une chose spécifique, réelle et matérielle avec une définition et un langage communs de « l’humain » et du marxiste. Sa définition de la réalité, citée plus haut par Lacan, est que « le réel est impossible ». Un peu plus loin, Jacques Lacan dit dans le même séminaire pour clarifier le réel que « les dieux sont l’arène du réel ». Lorsqu’Alain Badiou établit une partie importante de ses concepts fondamentaux à partir des théories psychologiques de Jacques Lacan, il nous oblige à nous concentrer davantage sur Lacan pour sa critique. Lacan se considère comme un « freudien » et introduit les trois étapes du sujet réel, imaginaire et symbolique des caractéristiques du « subconscient conscient ». Dans le même séminaire évoqué plus haut, Lacan dit que « la vie est un fantasme ». Dans le même temps, Lacan souligne que l’une de ses sources intellectuelles importantes est le surréalisme. La référence de Badiou à Lacan nous facilite la critique de ses idées et nous donne la possibilité de retrouver leurs racines dans l’histoire de la philosophie.

La mystérieuse thèse de Freud sur le subconscient conscient est rapidement entrée en philosophie et a ouvert la voie, au-delà, à la philosophie politique. Herbert Marcuse présente clairement et bien ce processus dans l’introduction de son livre “Eros and Civilization” :

Cet article utilise des catégories psychologiques car elles sont devenues des catégories politiques. Les frontières traditionnelles entre psychologie, philosophie politique et politique ont perdu leur sens en raison des conditions humaines actuelles : des processus psychologiques qui étaient autrefois privés et indépendants absorbent le rôle de l’individu dans l’État avec son rôle public. Les enjeux politiques changent.

Le sens de cette thèse d’Herbert Marcuse, qu’il développe dans son livre Eros and Civilization, est que, contrairement à la thèse de Marx, qui considérait la lutte des classes comme le moteur de l’histoire, le conflit entre la réalisation de la sexualité humaine et les obstacles qu’elle rencontre placé sur son chemin dans la société, c’est le conflit principal et le moteur de l’histoire. Bien entendu, Marcuse se considère comme marxiste et tente d’expliquer le conflit entre la suppression du besoin sexuel et ses obstacles dans le cadre des limites du capitalisme.

Jacques Lacan, s’appuyant sur ce conflit de la sexualité humaine avec l’effort de connaître, considère la réalité comme impossible. Nous sommes ici face à une véritable impasse. L’homme est prisonnier de sa sexualité, et dans les thèses de Freud, il n’y a aucune issue pour sortir de cette prison. Dans son livre « La maladie dans la culture », qui amène la question de la psychologie individuelle dans le domaine de la psychologie collective, Freud propose un « contrôle » collectif sur la sexualité humaine. Quelque chose comme un camp de travaux forcés pour ceux qui sont incapables de contrôler leurs pulsions sexuelles. Une théorie fasciste pour contrôler la violence chez les humains, qui, selon Freud, trouve ses racines dans ses désirs sexuels refoulés. Bien entendu, Freud aborde dans le même ouvrage la théorie marxiste de la violence et affirme que la propriété privée est à l’origine de la violence sociale, ce qui est vrai dans une certaine mesure.

L’amour est l’un des concepts clés de Badiou pour découvrir ou produire la vérité, aux côtés de la science, de la politique et de l’art. Avec les conceptions freudiennes du sexe que Badiou s’inspire de Freud à travers Jacques Lacan, reste-t-il de la place pour l’amour ? L’intention de Badiou concernant le rôle de l’amour dans la production de la vérité est la relation émotionnelle entre deux personnes et non l’amour au sens mystique. Dans l’histoire de la philosophie avant Badiou, Feuerbach avait tenté de promouvoir l’amour à deux et privé à une position « élevée ». Faites attention à cette critique unique d’Engels sur le concept de l’amour selon Forbach :

Et quant à l’amour, oui, l’amour aux yeux de Feuerbach est toujours et partout un miracle qui devrait sauver l’homme de toutes les difficultés de la vie pratique, et cela est dit d’une société divisée en classes aux intérêts complètement opposés. Les derniers vestiges de sa philosophie seront balayés et seule la vieille chanson restera : aimez-vous les uns les autres, embrassez-vous sans distinction de sexe et de position, établissez la paix de chacun.

Mais l’amour, qui devrait unir tout le monde, se manifeste sous forme de guerres, de bagarres, de disputes, de querelles de famille, de divorces et d’exploitation extrême des uns et des autres. » (page 26 de Ludwig Fourier Bach et la fin de la philosophie classique en Allemagne, traduit par Porhormzan. Extrait des publications du parti Tudeh Iran)

“Voici l’idéalisme de Forbach en ce sens qu’il n’accepte pas l’amour sexuel, l’affection, la compassion, le sacrifice de soi, etc., aucune des relations humaines basées sur le désir mutuel, purement et simplement, dans le sens où elles sont en soi, c’est-à-dire , sans les relier à un certain système religieux qu’il croit appartenir au passé, mais il prétend que ces relations ne prennent tout leur sens que lorsqu’elles sont sanctifiées par le mot religion. De ce point de vue, la question principale n’est pas seulement l’existence de telles relations, mais plutôt le fait que ces relations doivent être considérées comme une nouvelle et véritable religion. Il est prêt à les considérer comme parfaits si le sceau de la religion est apposé sur eux. Le mot religion vient du verbe religare et signifiait à l’origine relation. Par conséquent, tout type de relation mutuelle entre deux personnes est une religion. De telles manipulations lexicales constituent le dernier recours de la philosophie idéaliste. Pour ces mots, ils ne signifient pas le sens qui a été obtenu grâce à l’évolution historique de leur utilisation, mais ils signifient le sens qu’ils devraient avoir en raison de leur dérivation lexicale. Afin de ne pas perdre le mot « religion », cher aux mémoires idéalistes, l’amour sexuel et les relations sexuelles sont élevés au rang de religion » (ibid., p. 22).

Il suffit au lecteur de mettre le nom de Badiou à la place de Feuerbach et de « production de vérité » à la place de religion, pour que la nature du détournement de mots de sa part apparaisse clairement. On a évoqué plus haut son usage commun, avec Jacques Lacan, du réel, du symbolique et de l’imaginaire. Les mots dont le sens n’est plus celui du langage courant et selon Engels « l’évolution historique de leur usage » sont mis de côté.

La Révolution culturelle chinoise est l’une des autres sources intellectuelles d’Alain Badiou. Mayo peut être considéré comme son idole. La révolution culturelle de Mao en Chine prétendait résoudre plusieurs contradictions, comme la contradiction entre le travail intellectuel et le travail manuel, la contradiction entre la ville et le village, etc. Selon Mao, la bureaucratie de l’État et du parti a empêché la résolution de ces contradictions, et cette bureaucratie devrait être supprimée en incitant la société, en particulier les étudiants. En faisant appel à son autorité, résultat de sa conduite de la grande révolution chinoise, Mao a pu créer une grande vague en faveur de ses objectifs. La vague s’est calmée avec sa retraite. Là où ces vagues s’étaient calmées, le chaos et la violence régnaient sur la société. La prochaine étape de cette grande rébellion fut une révolution. Cela signifie faire tomber le gouvernement politiquement. Mais quelle révolution et de quel côté ? Mao Zedong n’avait ni réponse ni vision à cette question et a dû battre en retraite. Badiou n’a pas non plus de réponse à ces questions. Il ne fait que louer l’aspect de l’opposition au pouvoir d’État et à l’anarchisme dans la révolution culturelle chinoise. Marx et Lénine considéraient la lutte politique avec l’État comme la tâche principale de toute révolution. Leur opinion était que toute révolution est, dans un premier temps, une révolution politique. La révolution culturelle ne saurait faire exception à cette règle. Badiou s’intéresse à la révolution culturelle chinoise du point de vue de son mot « événement ». Sans pouvoir préciser son contenu politique et économique et sa finalité ultime. Dans un tel lieu, Badiou reflète le visage haineux de l’anarchisme en politique. C’est un anarchiste qui se cache derrière le marxisme.

Alain Badiou nie « l’événement » comme « la surprise » et l’histoire. Mais notre problème avec lui n’est pas seulement la continuité historique et le matérialisme historique. En général, la méthode de Marx dans le plan du matérialisme historique n’est pas la continuation de l’histoire de manière légendaire, mais l’enracinement de certaines sociétés dans l’histoire. Pour cette raison, Marx n’utilise même pas le terme de matérialisme historique, mais de « matérialisme pratique ». La contradiction de Badiou dans son rejet de la continuité matérielle et intellectuelle de l’histoire ressort clairement du fait qu’il se réfère lui-même à des références historiques. L’une de ces références, la Révolution culturelle chinoise, a été évoquée. Parmi ses autres références, on retrouve sa fascination pour le mouvement étudiant de mai 1968. Mais l’histoire ne s’arrête pas à ces références et dans son livre « Paul Qadis : Fondation universelle » il aborde la métaphysique et la superstition pour faire une histoire « subjective » de ses idées. L’analyse de cet ouvrage métaphysique nécessite un article à part.

2012-12-22

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